Le projet « Nahda Tlemcen Handicap » (NAHDA 13) |
ContexteSi la situation des personnes et la représentation sociale du handicap évoluent en Algérie, de nombreuses questions essentielles continuent de se poser en matière d’éducation, d’accès aux infrastructures, d’insertion professionnelle, mais surtout d’insertion sociale. Le handicap reste une cause d’exclusion et les personnes elles-mêmes, malgré les dispositions législatives, sont empêchées d’exercer pleinement leur citoyenneté. L’amélioration de la santé mentale, la participation à la vie sociale et l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation des enfants en situation de handicap demeurent également un défi pour le gouvernement algérien. Force est de constater que les dispositifs étatiques issus des politiques publiques ne sont pas suffisants pour assurer la promotion des droits des enfants et adolescents en situation de handicap et celle des populations les plus vulnérables. Le pays s’est pourtant doté d’une législation sur le handicap comportant de nettes avancées mais dont l’application reste à consolider (Loi n° 02-09 du 8 mai 2002 relative à la protection et la promotion de la personne handicapée) et a ratifié certains des traités internationaux relatifs aux droits humains suivants (Convention relative aux droits de l’enfant – CDE du 20 nov. 1989, Convention relative aux droits des personnes handicapées – CRDPH du 13 déc. 2006). De plus, une enquête nationale sur le handicap a été lancée en 2011 pour préparer l’élaboration d’une nouvelle loi. Toutefois, la problématique du handicap demeure plus influencée par une approche caritative et assistantielle que par une approche basée sur les droits. Aussi, la société civile algérienne, consciente de l’utilité sociale de ses actions, s’organise progressivement pour que les droits et les attentes des personnes les plus vulnérables, et parmi elles les enfants et adultes en situation de handicap, soient réellement pris en compte et reconnus. Les évolutions notables en matière d’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de handicap sont d’ailleurs, de l’avis de tous, le produit de la concertation entre associations et pouvoirs publics. De plus, c’est bien l’appartenance de certaines organisations spécialisées dans le champ du handicap à des réseaux, plateformes et autres consortia d’organisations de la société civile, qui contribue à renforcer l’influence et la mobilisation autour de la promotion des droits des personnes en situation de handicap. Cependant, si les associations algériennes ont progressivement augmenté leur capacité à structurer leur action, à développer des partenariats financiers et à mener des opérations de plaidoyer, elles demeurent en demande d’appui technique et d’accompagnement à la professionnalisation pour améliorer leurs capacités d’intervention auprès de leurs publics-cible et conforter leur légitimité auprès des autorités locales et des pouvoirs publics. Un focus est fait sur le besoin d’amélioration de la qualité de la prise en charge du public-cible et sur le développement de moyens pour lutter contre le turn-over du personnel, qualifier et pérenniser les équipes. |
Description du projetLe projet Nahda Tlemcen Handicap ou Nahda 13 (2017-2019) vise l’amélioration de la prise en charge des personnes en situation de handicap dans la Wilaya de Tlemcen et s’inscrit dans le cadre des politiques nationales et conventions internationales de protection des personnes en situation de handicap et de promotion de leurs droits. Il repose sur un partenariat entre 14 organisations de la société civile -10 algériennes et 4 françaises- fondé sur le partage de valeurs communes pour répondre aux enjeux actuels de cohésion sociale sur chacune des rives de la Méditerranée, de lutte contre toute forme d’exclusion et d’inégalités en matière d’accès aux droits des personnes. Ce consortium associatif algéro-français s’est doté d’un cadre conventionnel pour la réalisation d’échanges d’expériences professionnelles, de connaissances et savoir-faire techniques en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap et d’ingénierie en développement social et local. L’ambition est à terme de mettre en place sur la Wilaya de Tlemcen un centre de ressources et de compétences pluri-acteurs sur les problématiques liées aux situations de handicap. La première phase du projet (2017-2018) a visé le renforcement des capacités d’intervention des acteurs locaux dans le champ du handicap et le développement du réseau émergeant NAHDA issu du regroupement solidaire des trois partenaires tlemcéniens. Lors de cette première phase, 4 semaine de stages de formation continue de la responsable pédagogique de l’association algérienne Dar El Ihcene ont été réalisés à Marseille ainsi que 4 modules de formation et 4 ateliers « enjeux stratégiques » animé par un directeur pédagogique de l’IMF ont été mises en œuvre. Par ailleurs, les membres du réseau Nahda 13 ont élaboré de manière transparente et concertée une charte de réseau et des activités communes de sensibilisation au handicap. Enfin, avec le soutien de l’IMF, un guide d’accompagnement complété d’un annuaire des associations algériennes a été produit. |
Les objectifs et activités du projet (phase 2)
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ContinuitéL’ensemble des partenaires algériens et français du réseau souhaite faire perdurer le réseau dans une troisième phase de projet. Les axes et activités de cette nouvelle phase (2020) seront co-contruits en février 2020. Le consortium a émis le souhait le déplacer le portage du projet de la France à l’Algérie. D’ores et déjà, les associations algériennes se concertent afin de trouver la structuration la plus optimale afin de porter le projet de manière horizontale, démocratique et transparente. |
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Le Programme Concerté Pluri-Acteurs (PCPA) Algérie – JOUSSOUR |
DescriptionPiloté par le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI), le Programme Concerté Pluri-acteurs (PCPA) Algérie ou Joussour (passerelle en arabe) a vu le jour en 2007 et est en phase de transition depuis 2016 et jusqu’en 2020 (dernière phase de PCPA). Ce programme franco-algérien, réunissant 127 organisations de la société civile et collectivités territoriales, a pour objectif de renforcer les capacités des associations qui agissent au bénéfice de la jeunesse et de l’enfance. Dans ce cadre, le programme Algérie s’est doté de trois outils d’appui financier et technique pour la réalisation d’activités : le Fonds d’Appui aux Initiatives Locales (FAIL) destiné aux associations émergentes, le Fonds d’Appui aux projets (FAP) pour les associations confirmées et le Fonds pour l’appui aux animations thématiques pour constituer des collectifs de réflexion et de travail au sein de Joussour. |
Résultats
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ContinuitéDepuis 2016, un processus participatif rassemble régulièrement l’ensemble des membres de l’Assemblée plénière afin d’échanger sur le futur de Joussour et sur les productions de la commission Joussour Avenir composée de membres de l’Assemblée plénière. C’est ainsi qu’en avril 2018, à Oran, les membres de Joussour ont adopté par vote et à l’unanimité, le futur objet social de Joussour qu’ils avaient collectivement co-construit. La commission élue poursuit actuellement ses travaux et ce processus de réflexion et de construction del’avenir devrait aboutir d’ici à 2020. |
Implication de l’IMFL’Institut Méditerranéen de Formation a adhéré au programme en 2008 et participe depuis 2010 aux activités du programme Joussour. L’IMF a été membre du COPIL pour deux mandats, de 2014 à 2018, représenté par Muriel LION, chef de projet de la mission internationale. Nous avons pu, à travers cette participation, développer des relations privilégiées avec les représentations de la France en Algérie, au niveau de l’Ambassade de France et de l’Agence Française de Développement (AFD) mais aussi avec la Délégation de l’Union européenne en Algérie. Ce réseau a été mobilisé pour la mise en place de nos différents projets de coopération en Algérie à Tlemcen, par exemple, et également pour le montage du projet de terrain multi-pays auprès de l’AFD. |
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Nos réalisations
Le programme Formation-Action-Recherche |
Description du programmeLe programme de coopération algéro-française FAR (Formation-Action-Recherche) a été copiloté par l’IMF et le Ministère de la Solidarité Nationale en Algérie. Il s’est déroulé sur cinq ans et a impliqué des établissements et services du secteur social (secteur associatif et secteur public) en France (région Paca) et en Algérie. La visée du programme était de promouvoir et accompagner les innovations sociales en Algérie par un appui technique et des actions de renforcements de capacités des acteurs étatiques et associatifs. La méthode utilisée par l’IMF a mobilisé un accompagnement à la réalisation de diagnostics territoriaux et au montage de projets de développement social sur 4 zones (EST; OUEST; CENTRE et SUD algérien), la mise en œuvre d’études prospectives au niveau national ainsi qu’un appui à la mise en place de réseaux nationaux et transnationaux d’échanges sur les pratiques d’intervention sociale. |
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