Maroc
Le Programme Concerté Marocain (PCM) |
Description du programme
Débuté en 2002, le Programme Concerté Pluri-Acteurs (PCPA) marocain ou Programme Concerté Maroc (PCM) s’est clôturé en 2014. Ce programme franco-marocain, réunissant près de 600 organisations de la société civile, avait pour objectif d’accompagner la jeunesse marocaine à être actrice d’un développement humain et solidaire par la formation des jeunes à l’exercice de leur citoyenneté et par des activités de plaidoyer pour une meilleure représentativité des jeunes dans l’espace public. Ce programme était séparé en trois pôles :
- Formation et Insertion Professionnelle (FIP) axée sur l’insertion des jeunes dans le marché du travail marocain piloté par l’IMF et l’association Initiative urbaine de Casablanca
- Economie sociale et solidaire (ESS) dirigée vers la dynamique entrepreneuriale dans les territoires locaux et les rencontres de partage d’expériences
- Education et Animation (EA) dédiée à la sensibilisation des jeunes aux métiers destinés à la jeunesse.
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Résultats
Le Programme Concerté Maroc, en tant qu’espace d’expérimentation, a soutenu plus de 101 projets considérés aujourd’hui comme de véritables dynamiques collectives de concertation au niveau local et national.
L’une des premières actions a été d’ancrer plus fortement le programme au sein des territoires d’intervention de ses membres. Leur mise en œuvre a évolué progressivement, pour aboutir à la réalisation de 27 Programmes Concertés Territoriaux (PCT). L’objectif est de soutenir la création de cadres de dialogue et de concertation pérennes entre jeunes, organisations de la société civile et acteurs publics.
Parallèlement, les pôles thématiques, espaces ouverts de concertation transversale et pluri acteurs à l’échelle nationale, ont permis de faciliter l’échange de pratiques, la mise en place d’actions de plaidoyer et à renforcer l’action de ses membres et de leurs partenaires. De ces pôles thématiques ont émergé des projets recherche-actions conçus comme de véritables « incubateurs d’actions collectives innovantes » locales ou nationales.
Par ailleurs, le PCM a choisi de soutenir des projets de développement portés dans le cadre de partenariats associatifs franco-marocains. Ces projets ont permis d’expérimenter des actions destinées à renforcer l’insertion citoyenne, sociale et économique des jeunes.
Enfin, le PCM a permis notamment la création du Réseau Marocain de Jeunesse et de Concertation (REMAJEC), premier réseau marocain pour la jeunesse, dont l’enjeu principal est de « faire de la jeunesse un levier essentiel du développement humain, solidaire et démocratique dans le cadre d’une approche concertée en fédérant des acteurs locaux, nationaux et internationaux ». |
Continuité
Dans la continuité de la dynamique initiée par le PCPA Maroc, le programme Jeunesse en Action pour la Démocratie (2015-2017) a permis de renforcer l’influence des jeunes sur les politiques publiques et leur participation à la vie du pays. Co-piloté par Solidarité Laïque et le Réseau Marocain de Jeunesse et de Concertation (REMAJEC), JAD a, entre autres, fédéré 48 conseils de jeunes dans la Coordination nationale des Conseils de Jeunes (CNCJ) ce qui a permis de renforcer leur capacité de plaidoyer, octroyer des bourses à projet permettant aux jeunes de mettre en place des micro-projets ou encore, mis en place de formations-actions afin de permettre aux jeunes de concevoir et donner vie à leurs projets. |
Implication de l’IMF
L’Institut Méditerranéen de Formation s’est engagé pleinement dans le PCM et en particulier dans le copilotage du pôle Formation et Insertion Professionnelle (FIP) aux côtés de l’association marocaine ‘Initiative Urbaine’ de Casablanca.Le collectif réuni au sein du pôle FIP a fait le choix de s’intéresser aux valeurs, aux principes d’action, aux affinités “culturelles”, aux ressources stratégiques mais aussi aux relations entre les acteurs confrontés à la nécessité de faire évoluer très rapidement leurs pratiques professionnelles en intégrant des paramètres liés à la conjoncture économique et politique. Ces acteurs appartenaient à des organisations différentes (association à but non lucratif, société coopérative d’activités et d’emploi) et mobilisaient des « spécialités » professionnelles diverses auprès d’une population hétérogène caractérisée de « jeunes de 15 à 30 ans, avec ou sans qualification, en difficulté d’insertion ». Un guide de références des pratiques d’accompagnement a été publié suite à un travail d’échanges sur les pratiques professionnelles que l’IMF a accompagné au sein de ce collectif. |
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